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BIOGRAPHIE
PARCOURS
Élire la peinture à une époque
où sa pertinence est remise en cause, relèverait
pour le moins d’une attitude suicidaire.
Quelle personne sensée s’y résoudrait ?
Sauf à envisager sa mort prochaine, son salut ne pourrait
venir que d’un changement d’attitude, d’une mise en
conformité avec les normes en vigueur. Voire d’une
soumission auprès de l’élite qui décide pour le bien de tous.
L’histoire de l’art, certes, pèse de tout son poids, il n’y a pas
lieu de la négliger.
Ce qui a été renversé ne se relèvera pas.
Alors peut-on envisager sans la renier, de s’en abstraire,
de ne pas prétendre faire œuvre qui s’y insère, de tout
bonnement se distancier de cet encombrant fardeau
réservé à celles et à ceux qui pensent à tort ou à raison
qu’il n’y a pas de salut en dehors des sentiers balisés
d’une histoire qui n’en a sans doute pas fini avec les
fantômes qui traînent dans ses placards ?
Ma mer agitée…
Vague, très vague.
Et,
Fantaisiste, mensonger :
Je reprends à l’enclume.
Mon pair,
Vieux loup de bar,
Était embrun.
Une fin de décembre
Un phare tousse…
(Cette nuit d’hiver noire,
Le plonge dans le noir).
- De non breton,
Mais plutôt
Des Landes et des steppes,
Où chaque jour se joue
Le highland bagpipe -
Le son du chaînon manquant,
Glisse une note amère
Sur le quai salé
De l’océan sans mer
Ni non plus de pair
Et manque...
Mes parents étaient bretons !